Le centre d'enfouissement des déchets de Tréméoc va être étendu, après deux ans de fermeture. C'est l'une des décisions prises jeudi par le conseil communautaire du Pays bigouden sud.
Le centre d'enfouissement de Tréméoc agrandi
Le conseil communautaire de la CCPBS a autorisé, jeudi, son président à formuler une demande d'autorisation d'exploiter le centre d'enfouissement des déchets du Yeun, en Tréméoc. Un pas de géant vers l'extension du site, fermé depuis deux ans. Oubliée donc l'hypothèse d'évacuer, par camion, les déchets vers Laval (Mayenne).
Le projet actuel, qui sera soumis à enquête publique, porte sur une extension de 6 ha. Une nouvelle donne qui fera de Tréméoc le seul centre d'enfouissement de classe 2 (ordures ménagères et déchets assimilés) du Finistère. « C'est un dossier à dimension départementale », insiste Jean-Paul Stanzel, président de la CCPBS. L'extension doit recevoir les refus lourds de l'usine de compostage de Lezinadou (1 400 tonnes par an), les encombrants non-recyclables des déchetteries de la CCPBS (2 350 tonnes annuelles) ainsi que les encombrants de Valcor (Concarneau) et du Sidepaq (Quimper).
À terme, ce sont 170 000 tonnes de déchets qui doivent être reçues en Pays bigouden. Un volume rendu possible par deux casiers alvéolés de 23 000 m 2 destinés au stockage des déchets. Seule la région de Morlaix planche sur la création d'un centre d'enfouissement comparable à celui de Tréméoc.
Si Jean-Claude Dupré, maire de Combrit-Sainte-Marine, a fait part de réserves quant à la proximité de la rivière Corroac'h, Jean-Paul Stanzel a tenu à rassurer l'assemblée. « L'expérience de 15 ans d'exploitation du site démontre que le centre d'enfouissement n'a pas d'impact sur la qualité des eaux de la rivière », assure-t-il. Un suivi ainsi qu'un contrôle de la qualité de l'eau seront mis en place dès la création des casiers. Coût de l'extension : 2,7 millions d'euros.