• Comité Départemental des Pêches : ZNIEFF avez-vous dit ?

    Comité Départemental des Pêches

    23 avril 2010 - Dernier ajout 29 avril 2010
    par René-Pierre Chever

    Les pêcheurs bigoudens commencent à s’habituer au vocabulaire de l’écologie. Ces dernières années ils ont assisté à une augmentation exponentielle de noms, de mots ou de sigles liés à ce domaine : biodiversité, AMP (Aires Marines Protégées), Parc Marin, zone Natura 2000 avec ses ZPS (Zones de Protection Spéciales), ses ZSC (Zones Spéciales de Conservation), les SAGE (Schémas d’aménagement et de Gestion de l’Eau), les EMR (Énergies Marines renouvelables) avec les parcs éoliens maritimes, les zones OSPAR (Convention pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est ou Convention OSPAR pour « Oslo-Paris ») qui définissent les modalités de la coopération internationale pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du nord-est, dont la fameuse Penatule est l’ambassadrice pour le Golfe de Gascogne, etc.

    Depuis le 22 avril 2010 douze pêcheurs de la commission mer côtière du Comité des pêches et des élevages marins du quartier du Guilvinec savent qu’il faut rajouter à leur lexique l’acronyme ZNIEFF pour Zone Nationale d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique. Certaines de ces zones existent à terre depuis des dizaines d’années, mais dans le secteur côtier bigouden c’est la première fois que le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN), dont une partie des locaux se trouvent à Concarneau, se décide à inventorier une dizaine de points ZNIEFF entre Saint-Guénolé (Basse Gouac’h) et l’entrée de l’Odet (Les verres).

    Philippe Tanneau, président de la Commission Mer côtière a voulu cette réunion pour que les pêcheurs soient parfaitement informés des intentions de ce nouvel entrant sur leur « Territoire » maritime. Sandrine Derrien Chargée de mission scientifique au Museum National d’Histoire Naturelle, département milieux et peuplements aquatiques, Station de biologie marine de Concarneau, a pris le temps de venir présenter l’objet de ses travaux et les points qu’elle envisageait de sélectionner. Elle est chargée par la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) pour l’ensemble des eaux côtières bretonnes, dont la zone bigoudène, de faire un inventaire de tout ce qui vit sur la roche de 0 à 50 mètres. Elle déterminera à la suite de ses constatations des zones ZNIEFF de type I, qui sont très riches et de type II qui ont beaucoup de potentialité.

    Les pêcheurs et leurs représentants se sont longuement interrogés sur les conséquences possibles de ces classements en matière socio-économique. D’après Sandrine Derrien il n’y en a aucun. Elle n’a jamais vu d’interdiction de pêche résultant de la mise en place de points ZNIEFF. Par ailleurs, elle a démontré que ses travaux pouvaient être utiles pour les pêcheurs en apportant une meilleure connaissance de leur milieux et des dangers qui peuvent le menacer, dont éventuellement une trop grande turbidité à la suite de clapages en mer.

    Les pêcheurs après avoir discuté pendant une heure avec Sandrine Derrien et un des plongeurs de l’équipe, ont estimé qu’il n’y avait pas de problème, ils ont donné deux de leurs numéros de téléphone pour tous contacts en mer avant les opérations pour avoir une bonne lecture météo ou en cours d’opération si besoin était. Un débriefing général sera fait à la fin des travaux.

    Philippe Tanneau en a profité pour faire le point sur trois autres dossiers qui concernent de très près les canots, le carénage, le lançon et les clapages en mer.

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