• Concarneau Dragage du port : un chantier sous haute précaution

    En face de la capitainerie du port de pêche, le terre-plein de 7 000 m2 est totalement grillagé. Prêt à accueillir les vases enkystées dans le bassin du Moros. « On a hâte ! Enfin ! », s'enthousiasme Xavier Rasseneur, le responsable du dragage au conseil général. « On a encore quelques points à valider avec l'entreprise chargée des travaux. Mais ça devrait commencer courant de semaine prochaine », souffle Michael Quernez, vice-président du conseil général.

    Dans une semaine donc, débute le chantier. Il consistera à extraire en moyenne 77 cm de sédiments, à la pelleteuse. Cette opération, qui doit prendre fin à la mi-avril 2012, permettra aux gros bateaux d'accoster, ce qui devient de plus en plus problématique.

     Conseil général et capitainerie se sont associés pour le bon déroulement du chantier.

    Conseil général et capitainerie se sont associés pour le bon déroulement du chantier.

    Précautions

    « Du dragage au stockage nous avons pris un ensemble de précautions. C'est une opération unique en France », insiste Michael Quernez. Le chantier se veut « exemplaire ». Notamment en matière de protection de l'environnement. Car ce chantier est « expérimental », le conseil général se sait « très regardé par les autres ports ».

    Comité de suivi

    Le conseil général a mis en place un comité d'information et de suivi pour les travaux de dragage du bassin du Moros. Réuni pour la première fois vendredi dernier, « il suivra les opérations du dragage au stockage. » L'instance vise à informer et à s'assurer du respect des mesures. Le comité est composé du président du comité local des pêches, des maires de Concarneau et de Combrit, de Bretagne Vivante, de la préfecture, de la chambre de commerce et d'industrie et du conseil général. « On se devait de mieux informer tout le monde, notamment les associations qui en ont émis le souhait lors de l'enquête publique », souligne Michael Quernez.

    Rideau d'étanchéité

    Pendant l'opération de dragage, un rideau de 90 mètres de longueur lesté par des bouées viendra fermer le bassin. Ce rideau géotextile, très fin, évitera le passage des matières en suspension. « C'est la première fois en France que l'on utilise cette technique. » Des analyses seront effectuées à l'intérieur et à l'extérieur du bassin pour tester l'efficacité du rideau. L'opération prévoit également de retirer les macrodéchets tels que les corps-morts, le bois, la ferraille.

    Mouvement de bateaux

    Les bateaux pourront se déplacer à l'intérieur du bassin. Et la cale sèche continuera de fonctionner. Les navires iront d'un quai à un autre selon les zones de travaux. « Si un bateau veut rentrer en urgence nous pourrons déplacer le rideau. »

    Unités de traitement des eaux

    Deux unités de traitement des eaux vont être installées. L'une près du bassin, l'autre au site de stockage des sédiments de Ty-Coq à Combrit. Elles seront équipées d'un décanteur, d'un débourbeur, d'un séparateur d'hydrocarbure et de charbon actif pour capter les contaminants. L'eau récupérée sera rejetée dans le port. « Elle sera plus propre qu'elle ne l'est actuellement », assure Michael Quernez. Le coût des stations de traitement est compris entre 80 000 et 100 000 euros. Elles resteront sur place une fois le dragage terminé.

     

     

    Thomas SEGUI.in "Ouest France"

     

    Google Bookmarks

    Tags Tags : , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :