• Concarneau : Le dragage du port commence en septembre

     

     
    Didier Grosdemange était jeudi soir l'invité du club du Beffroi pour une conférence sur les dragages de ports. Il en a profité pour expliquer le déroulé du dragage partiel du port de Concarneau qui doit débuter en septembre prochain. Le chantier, financé par le conseil général, propriétaire du port, durera 4 mois.

    L'objectif est de retirer environ 1,50 mètre de sédiments, à la pelleteuse, le long des deux quais de la réparation navale afin de permettre aux grosses unités d'accoster, ce qui devient de plus en plus problématique. Le travail prendra deux mois par quai. Les 8 000 m3 de sédiments seront stockés provisoirement dans un bassin qui sera aménagé sur le terre-plein du quai Est, près de la capitainerie du port de pêche. Ce bassin étanche sera entouré de merlons d'une hauteur de 1,50 mètre, « un peu comme une grande piscine, » note Didier Grosdemange.

    Sédiments contaminés

    « Les sédiments du port de Concarneau sont très contaminés, mais peu dangereux, » a expliqué le patron d'In Vivo. La nuance interroge le public. Didier Grosdemange explique que la pollution (métaux lourds, restes d'hydrocarbures) est piégée dans les sédiments, en particulier dans l'argile qu'ils contiennent, et se transfère difficilement à un autre milieu. C'est pourquoi elle est peu dangereuse.

    Étalés dans la piscine, les sédiments seront retournés régulièrement pour activer leur séchage. « On peut avoir des problèmes d'odeurs au début du séchage. » Les eaux d'essuyage seront recueillies et traitées en sortie de bassin. Quand le sédiment sera séché, il sera mêlé à un « liant », du ciment, pour prendre la consistance d'un granulat facilement pelletable. Il sera alors chargé dans des camions (environ deux camions par heure au moment du transfert) pour être transporté au centre de stockage de Ty-Coq à Combrit.

    Stockage définitif à Combrit

    Ce centre de stockage est uniquement destiné à recevoir des sédiments contaminés. Il s'agit d'une ancienne carrière. Les trous sont rendus parfaitement étanches. Une première alvéole a permis de stocker les sédiments du port du Guilvinec, la seconde servira à Concarneau. Une fois le stockage réalisé, l'alvéole est refermée et aucune contamination ne peut s'en échapper.

    Au cours de son exposé, Didier Grosdemange a présenté les différentes méthodes utilisées pour se débarrasser des sédiments de ports. La plus simple et la moins onéreuse est le clapage en mer. Mais elle n'est pas possible quand les sédiments sont contaminés. Des essais de valorisation (transformation en revêtement routier, en briques) ont lieu, mais restent expérimentaux et plus coûteux. Le stockage à terre a donc été préféré dans le cas de Concarneau.

    Le club du Beffroi, association de citoyens sans engagement politique mais intéressés par l'avenir de Concarneau, envisage des conférences sur des sujets touchant la vie locale. La prochaine soirée, à la rentrée de septembre, sera consacrée aux écoles concarnoises.

    Le dragage du port commence en septembre

    Une zone de déshydratation de sédiments, comme celle qui sera mise
    en place sur le quai Est pendant quatre mois.

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