• Des frelons asiatiques découverts à Quimper

    Nicolas YQUEL.

    Deux nids devaient être détruits hier soir, au Corniguel et dans la zone de l'Hippodrome. Le conseiller municipal d'opposition, Daniel Le Bigot, en appelle à la vigilance. Explications. Pourquoi ? Comment ?

    Le frelon asiatique, qu'est-ce que c'est ?

    C'est un cousin du frelon européen. Il est moins gros que lui : entre 17 et 26 mm. Il est de couleur sombre, avec des traces jaunes sur le corps et ses pattes sont jaunes. Le frelon asiatique, comme son nom l'indique, vient d'Asie, de la région de Shanghai. Il a été observé pour la première fois en Bretagne en 2008, à Saint-Malo. Sa particularité ? C'est un grand consommateur d'abeilles mellifères (qui font du miel), dont il ne mange que le thorax. Au grand dam des apiculteurs, déjà rudement touchés par ailleurs.

    Quand a-t-il été observé à Quimper ?

    C'est Daniel Le Bigot, conseiller municipal d'opposition à Quimper, qui a donné l'alerte. « J'ai une ruche dans mon jardin, rapporte l'élu. Il y a quelques jours, un ami m'a dit avoir vu un frelon asiatique à proximité. J'ai surveillé. Rien. Jusqu'au jour où mon voisin d'en face, rue Guy-Autret, m'a dit de venir voir un essaim d'abeilles installé dans son cerisier. Quand je l'ai vu, j'ai tout de suite pensé aux frelons asiatiques. Puis, un spécialiste a confirmé. »

    Le nid devait être neutralisé hier soir. Tout comme un autre nid découvert dans un cèdre, avenue du Corniguel.

    Est-il dangereux pour l'homme ?

    « Le venin du frelon asiatique n'est pas particulièrement toxique, détaille Denis Jaffré, administrateur de l'association Action anti frelon asiatique (AAAFA). Mais, le problème, c'est qu'il attaque en nombre. Et plus le nid est gros, plus le nombre de piqûres est important. Certains nids abritent jusqu'à un bon millier d'individus. »

    Autre problème : la prolifération des nids de frelons asiatiques. Un seul nid peut en générer jusqu'à cinq à proximité l'année suivante.

    Comment détruire un nid ?

    Denis Jaffré devait détruire, hier soir, les deux nids découverts à Quimper. « Je travaille de façon écologique, avec du dioxyde de soufre, qui ne pollue pas l'environnement. Le problème : ce produit, qui avait été temporairement autorisé l'an dernier par le ministère de l'Agriculture, ne l'est plus aujourd'hui. » Pour détruire un nid, l'apiculteur introduit une perche dans le nid et vaporise le produit. Les insectes sont alors intoxiqués et meurent.

    Daniel Le Bigot appelle les Quimpérois à la vigilance. S'ils découvrent un nid, ils ne doivent pas y toucher et contacter un professionnel. Vous pouvez vous renseigner auprès de la Fédération départementale de gestion des organismes nuisibles au 02 98 26 72 12.

    Qui paye la destruction du nid ?

    C'est là que le bas blesse. Détruire un nid peut coûter entre 80 et plus de 1 500 €, pour les cas les plus extrêmes. La facture incombe au propriétaire du lieu où le nid a été trouvé.

    Alors, Daniel Le Bigot a décidé d'adresser une lettre au maire de Quimper pour lui demander que la Ville s'empare du dossier. Et règle les factures pour éviter la prolifération du frelon asiatique, comme le fait déjà la commune de Châteaulin.

    in Ouest-France

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