• Dragage des ports. Des boues stockées à Combrit (29)

    En 2011, le conseil général a prévu de désenvaser les ports de Loctudy, Lesconil et Concarneau. Une partie des sédiments, pollués mais non dangereux, sera stockée à Combrit. Les habitants s'en alarment.

    Lundi soir, une réunion organisée par le conseil général du Finistère et la nouvelle municipalité de Combrit qui souhaitait «donner une information plus complète» a réuni une centaine de personnes soucieuses d'obtenir des informations sur le projet de stockage de boues à Ty Coq.

    8.650m³ de sédiments pollués

    Cette ancienne carrière a été achetée en 2006 par le conseil général pour y stocker des sédiments provenant du port du Guilvinec. Il a décidé d'utiliser les casiers restés vides (soit 40.000m³ environ) pour y déposer les boues provenant du dragage des ports de Concarneau, Loctudy et Lesconil. Pour ce qui concerne Loctudy et Lesconil, 3.000m³ de sédiments seront valorisés en recharge de plage, 165.000m³ non pollués seront immergés en mer et 650m³ de sédiments pollués, mais non dangereux, seront stockés à Ty Coq. À cela s'ajouteront les 8.000m³ prélevés dans le port du Moros, à Concarneau, et qui contiennent des métaux lourds, des particules de peinture. Ces sédiments seront traités sur place avant d'être stockés à TyCoq. Le coût de l'opération à Concarneau est estimé à 1,1MEUR.

    Des riverains inquiets

    Les riverains de Ty Coq sont inquiets. Et cela d'autant plus qu'ils ont appris tardivement qu'un taux élevé de TBT (*) avait été relevé en 2007 dans les eaux superficielles à la sortie du bassin de rétention, à la suite de fortes pluies. André Le Berre, du comité régional des pêches, a proposé de profiter du désenvasement «pour renforcer le cordon dunaire». Mais Xavier Rasseneur, chef du service maritime, lui a rappelé que «la vase étant très fine, tout ne pourra pas être mis sur une plage». René-Pierre Chever, secrétaire général du comité des pêches du Guilvinec, a remis en cause les zones de clappage choisies. «Ce sont des nurseries de langoustines. Nous proposons de clapper plus au large». Une solution jugée bien trop coûteuse par Pierre Maille qui a rappelé que le clappage n'était pas le sujet de discussion de la soirée.

    Le Sivalodet prudent

    Les représentants du Sivalodet (syndicat intercommunal regroupant 26 communes du bassin-versant de l'Odet) ont aussi fait part de leur souhait d'être associés au comité de suivi qui sera mis en place. «Deux analyses par an suffiront-elles à garantir la qualité de l'eau?», a interrogé ChristianLoussouarn, le vice-président. Pierre Maille, président du conseil général, s'est employé à rassurer les riverains sur les contrôles qui seront effectués. Il a précisé que les enquêtes publiques pourraient avoir lieu cet été pour des travaux prévus dans les ports en 2011.

    (*) Composé hautement toxique utilisé dans les peintures antisalissure pour la protection des carènes de bateaux.

    • Cathy Tymen in "Le Télégramme"
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