• Dragage : les premiers camions vers Combrit - Concarneau

    Un comité de suivi a été mis en place à l'initiative du conseil général. Il comprend le conseil général, les services de la préfecture, la chambre de commerce, le comité local des pêches, l'association Bretagne vivante, la ville de Concarneau. La prochaine rencontre est prévue à Combrit à l'aire de stockage, le 12 avril.

    Le dragage du bassin du Moros se poursuit. Le dragage des fonds se terminera la semaine prochaine. Les premiers camions partent vers Combrit à l'aire de stockage.

    Fin du dragage

    Le dragage du bassin du Moros doit se terminer la semaine prochaine. Finalement, 6 000 m 3 de sédiments et 60 m 3 de macro-déchets ont été retirés du fond.

    « C'est un peu moins qu'estimé, car nous avons atteint la roche plus vite que prévu dans certains endroits », précise Xavier Rasseneur, directeur du service maritime du conseil général.

    En moyenne, le port a retrouvé une profondeur de 70 cm supplémentaires, parfois un mètre. Ce qui va permettre aux industries d'accepter certains contrats qu'ils ne pouvaient pas honorer avant.

    Séparation

    Les boues draguées sont passées dans une cribleuse vibrante, pour récupérer les macro-déchets. Ceux-ci sont triés et recyclés comme la ferraille, les pierres, les pneus...

    « On a même retrouvé des ordinateurs, soupire un employé. J'espère que par la suite, les vieilles pratiques de tout jeter par-dessus bord dans le bassin, diminueront. »

    Traitement

    Les boues sont ensuite mises sur le terre-plein à décanter pendant deux ou trois jours. Elles sont ensuite mélangées avec du ciment grâce à un godet spécifique, puis décantent encore deux ou trois jours, pour qu'elle devienne compacte.

    Elles sont ensuite transférées par camion vers l'aire de stockage de Ty Coq à Combrit.

    Eaux

    Les eaux du pompage sont également traitées selon un système très complexe de filtres, avant d'être rejetées dans le port après analyses. « Ce seul système coûte 100 000 €. »

    Transport

    Les transports ont débuté la semaine dernière. En moyenne, 400 m 3 sont prêtes à être transportées chaque jour, donc environ deux voyages par semaine. Ces voyages vont se dérouler jusqu'en mai.

    Un chantier exemplaire

    Le dragage du Moros est à plusieurs niveaux considéré comme un chantier exemplaire. Le rideau d'étanchéité en géotextile a permis de retenir 85 % des matières en suspension.

    « C'est très bien, confie Xavier Rasseneur. Sachant qu'il a fallu tenir compte des courants, de sa faible porosité. Il a fallu le lester à plusieurs reprises. »

    Les unités de traitement des eaux sont aussi très pointues. Des analyses des sédiments à toutes les étapes du chantier ont été réalisées. Y compris sur la zone de stockage à Combrit.

    Partenariat

    Le dragage d'un port a un coût. Une manière de réduire ces coûts est de trouver des débouchés économiques sur l'utilisation des boues. 30 m 3 de sédiments déshydratés de Concarneau vont partir chez Eurovia à Caen, qui va réaliser une portion de route expérimentale dans l'une de ses carrières, en utilisant les boues concarnoises comme sous-couche.

    « Trouver une filière et un équilibre économiques aux boues des ports est un enjeu considérable », indique Michaël Quernez, vice-président du conseil général.

    Coût du chantier

    1,1 million d'euros, financés par l'État à hauteur de 450 000 €. L'Europe vient d'annoncer qu'elle subventionnera 223 610 €. Le reste est à la charge du conseil général.

    Isabelle JÉGOUZO.

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