• Les espèces de la faune bretonne menacées de disparition

    Macareux moine en volMacareux moine en vol

    Le Conseil supérieur régional du patrimoine naturel a validé en juin dernier la liste rouge régionale pour la faune en Bretagne. Celle-ci contient la liste des espèces qui risquent de disparaître à court terme dans la région. Cette liste rouge régionale a été réalisée par le GIP Bretagne environnement en collaboration avec une cinquantaine d’experts. Ces derniers ont appliqué la méthode de l’ Union internationale pour la conservation de la nature à 427 espèces (vertébrés et crustacés décapodes d'eau douce).

    À partir de cette liste rouge régionale, les experts scientifiques ont ensuite évalué la responsabilité biologique de la Bretagne par rapport au contexte national de chaque espèce.

    Les résultats de ce travail montrent que 20 % des 427 espèces considérées sont menacées de disparition.  Parmi les espèces en danger critique, citons le lérot, le macareux moine ou encore l’anguille européenne. Pour 21 % des espèces de la liste rouge régionale, la Bretagne a une responsabilité biologique régionale très élevée à majeure.

    En savoir plus :

    Liste rouge et responsabilité biologique régionales pour la faune de Bretagne

     

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  • Nicolas YQUEL.

    Deux nids devaient être détruits hier soir, au Corniguel et dans la zone de l'Hippodrome. Le conseiller municipal d'opposition, Daniel Le Bigot, en appelle à la vigilance. Explications. Pourquoi ? Comment ?

    Le frelon asiatique, qu'est-ce que c'est ?

    C'est un cousin du frelon européen. Il est moins gros que lui : entre 17 et 26 mm. Il est de couleur sombre, avec des traces jaunes sur le corps et ses pattes sont jaunes. Le frelon asiatique, comme son nom l'indique, vient d'Asie, de la région de Shanghai. Il a été observé pour la première fois en Bretagne en 2008, à Saint-Malo. Sa particularité ? C'est un grand consommateur d'abeilles mellifères (qui font du miel), dont il ne mange que le thorax. Au grand dam des apiculteurs, déjà rudement touchés par ailleurs.

    Quand a-t-il été observé à Quimper ?

    C'est Daniel Le Bigot, conseiller municipal d'opposition à Quimper, qui a donné l'alerte. « J'ai une ruche dans mon jardin, rapporte l'élu. Il y a quelques jours, un ami m'a dit avoir vu un frelon asiatique à proximité. J'ai surveillé. Rien. Jusqu'au jour où mon voisin d'en face, rue Guy-Autret, m'a dit de venir voir un essaim d'abeilles installé dans son cerisier. Quand je l'ai vu, j'ai tout de suite pensé aux frelons asiatiques. Puis, un spécialiste a confirmé. »

    Le nid devait être neutralisé hier soir. Tout comme un autre nid découvert dans un cèdre, avenue du Corniguel.

    Est-il dangereux pour l'homme ?

    « Le venin du frelon asiatique n'est pas particulièrement toxique, détaille Denis Jaffré, administrateur de l'association Action anti frelon asiatique (AAAFA). Mais, le problème, c'est qu'il attaque en nombre. Et plus le nid est gros, plus le nombre de piqûres est important. Certains nids abritent jusqu'à un bon millier d'individus. »

    Autre problème : la prolifération des nids de frelons asiatiques. Un seul nid peut en générer jusqu'à cinq à proximité l'année suivante.

    Comment détruire un nid ?

    Denis Jaffré devait détruire, hier soir, les deux nids découverts à Quimper. « Je travaille de façon écologique, avec du dioxyde de soufre, qui ne pollue pas l'environnement. Le problème : ce produit, qui avait été temporairement autorisé l'an dernier par le ministère de l'Agriculture, ne l'est plus aujourd'hui. » Pour détruire un nid, l'apiculteur introduit une perche dans le nid et vaporise le produit. Les insectes sont alors intoxiqués et meurent.

    Daniel Le Bigot appelle les Quimpérois à la vigilance. S'ils découvrent un nid, ils ne doivent pas y toucher et contacter un professionnel. Vous pouvez vous renseigner auprès de la Fédération départementale de gestion des organismes nuisibles au 02 98 26 72 12.

    Qui paye la destruction du nid ?

    C'est là que le bas blesse. Détruire un nid peut coûter entre 80 et plus de 1 500 €, pour les cas les plus extrêmes. La facture incombe au propriétaire du lieu où le nid a été trouvé.

    Alors, Daniel Le Bigot a décidé d'adresser une lettre au maire de Quimper pour lui demander que la Ville s'empare du dossier. Et règle les factures pour éviter la prolifération du frelon asiatique, comme le fait déjà la commune de Châteaulin.

    in Ouest-France

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  • Si vous trouvez un oiseau en détresse dans le Pays Bigouden Sud, n’hésitez pas à contacter Gwen LIDER au 06 85 15 89 29.

    Lien vers le site de la Ligue de Protection des Oiseaux : http://www.lpo.fr

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  • Une image du film documentaire suisse de Markus Imhoof, "Des abeilles et des hommes" ("More than Honey").

     

    L'Union nationale de l'apiculture française (UNAF) organise du 19 au 21 juin  la cinquième édition des Apidays.  Des rendez-vous sont programmés un peu partout en France. Dégustation de pains d'épices, fabrication de savon au miel, rencontres avec des apiculteurs : tout est bon pour rendre hommage aux butineuses, mais aussi pour alerter sur leur déclin. L'Institut national de la recherche agronomique (INRA) vient de publier un dossier destiné au grand public qui recense les trois grands responsables de l'effondrement des colonies de butineuses : prédateurs invasifs comme le frelon asiatique ; divers pathogènes, et l'agriculture intensive. Une analyse  partagée par l'UNAF comme en témoigne Henri Clément, son porte-parole.

    L'édition 2014 des Apidays s'inscrit dans l'année internationale de l'agriculture familiale lancée par l'ONU. Pourquoi avoir rejoint cette campagne ?

    Henri Clément : Si nous voulons mettre en avant les exploitations familiales, c'est qu'il existe plusieurs apicultures dans le monde. En Asie et en Afrique, on continue de pratiquer la cueillette du miel dans la nature. J'ai rencontré des apiculteurs au Maroc qui gagnent l'équivalent d'un salaire de chauffeur de taxi en produisant 30 à 40 kilos de miel par an. Un apiculteur français s'occupe souvent de 200 à 600 ruches, tandis qu'un Américain en gère 10 000, voire 15 000. En France, les professionnels représentent la moitié de la récolte totale, les familles avec moins de dix ruches en fournissent un quart. Que l'activité se transmette en héritage de génération en génération ou pas, chacun son histoire, mais tous peuvent partager leur passion avec le public.

    Vous avez décidé de vous rapprocher de l'Association française d'agroforesterie. Qu'attendez-vous de ce partenariat ?

    L'agriculture intensive produit soit des vastes étendues rases, soit des champs pleins de pesticides. De son côté, l'agroforesterie dit qu'il n'est pas judicieux de retourner la terre, de la laisser nue. Les sols ont au contraire besoin d'un couvert végétal tout au long de l'année, d'arbres – assez espacés pour laisser passer les moissonneuses –, de haies. Cela permet de préserver l'humus, les insectes, de réguler l'excès d'eau, d'éviter les pesticides. C'est tout bénéfice pour les insectes pollinisateurs qui ont besoin d'une alimentation de qualité tout au long de l'année. Châtaigniers, merisiers, tilleuls sont très intéressants pour nos abeilles, car leur floraisons se succèdent. Nous allons monter un programme avec les promoteurs de l'agroforesterie. Il s'appellera « Plaidoyer pour l'arbre ».

    Pourtant, il arrive aussi aux apiculteurs d'avoir à se plaindre des forêts exploitées...

    C'est vrai. Certains d'entre nous rencontrent de grosses mortalités à cause d'agrumes d'épicéas qui sont aujourd'hui traités avec des insecticides néonicotinoïdes, dans le Limousin et la région Midi-Pyrénées, entre autres.

    Trois insecticides néonicotinoïdes sont actuellement interdits dans l'Union européenne : cela ne suffit pas ?

    Non. D'abord, ils ne le sont que sur certaines cultures, ils continuent d'être épandus sur d'autres et puis il reste d'autres pesticides de cette famille. Nous avons co-organisé un colloque sur une agriculture respectueuse des pollinisateurs au Sénat, le 5 juin. Et comme vous avez pu le remarquer, un sénateur écologiste et un député PS ont déposé, le 19 juin, une proposition de résolution pour l'interdiction en Europe des néonicotinoïdes.  Le Parlement néerlandais a déjà voté une mesure similaire en septembre 2013. J'espère que ce texte, après le gouvernement français, ira jusqu'à la Commission européenne.

    Martine Valo   journaliste Planète "Le Monde"

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  • Depuis déjà un mois, les grives, rouges-gorges, pouillots ou autres oiseaux font entendre leur chant. Bretagne Vivante organise une sortie pour les découvrir au cours d'une balade autour de l'étang du Moulin-Neuf, à Plonéour-Lanvern. Prévoir les jumelles et de bonnes chaussures.

    Rendez-vous dimanche à 8 h 30, devant la halle Raphalen (route de Pont-l'Abbé) à Plonéour-Lanvern.

    Contact : Bernard Trébern, tél. 02.98.82.05.11.

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    GERMANY-ANIMAL-WILDLIFELes partisans et opposants au loup continuent de montrer les crocs. Dernier épisode en date, une brochure intitulée Le loup. 10 vérités à rétablir, diffusée lors du Salon de l'agriculture par les Jeunes Agriculteurs, la FNSEA, la Fédération nationale ovine et l'assemblée permanente des chambres d'agriculture, "pour mieux comprendre ce que vivent au quotidien les éleveurs dont les troupeaux sont soumis à prédation par le loup". Une plaquette qualifiée de "politicienne, démagogique et rétrograde" sur le blog de Baudouin de Menten, militant des associations de défense de grands prédateurs Ferus et l'Aspas. Alors, quelles sont ces "vérités" sur le loup ? Décryptage de la brochure point par point.

     

     

     

    1/ « Non, le loup n’est pas une espèce rare et menacée »

     

    A l'échelle internationale, le canis lupus n'est effectivement plus une espèce menacée : après avoir longtemps été "vulnérable", il est classé depuis 2004 dans la catégorie "préoccupation mineure" de la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui constitue l'inventaire mondial le plus complet de l'état de conservation des espèces.

     

    Mais dans certains pays européens, et particulièrement en France, le loup reste menacé. Il est ainsi classé dans la catégorie "vulnérable" de la liste rouge des mammifères menacés dans l'Hexagone, établie en 2009. "Lors de la prochaine évaluation prévue dans deux ans, la question se posera de savoir si le loup reste dans cette catégorie, qui concerne des effectifs supérieurs à 250 individus adultes, ou s'il est rétrogradé en 'quasi-menacé'", explique Florian Kirchner, chargé de mission Espèces menacées pour l'UICN. Mardi 4 mars, un rapport d'information parlementaire a préconisé de rétrograder le prédateur d'espèce "strictement protégée" à "espèce protégée simple".

     

    Avec un rythme de croissance de 20 % par an, la population de Canis lupus – revenue naturellement en France en 1992 par les Alpes après avoir disparu dans les années 1930 du fait de la chasse – regroupe aujourd'hui autour de 250 individus en France répartis dans 24 départements. Cette espèce se développe en raison de la croissance des forêts, de la nourriture abondante et diversifiée (le nombre d'ongulés sauvages est en hausse depuis trente ans) et d'un statut de protection favorable, avec la convention de Berne de 1979 et la directive Habitat Faune Flore de 1992. "Néanmoins, la croissance actuelle de cette population ne se situe pas à son maximum biologique, de 40 %", comme l'expliquait dans un entretien au Monde Eric Marboutin, responsable des études sur les loups et les lynx à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

     

    2/ « Oui, ce sont des loups qui tuent les moutons, pas les “chiens errants” »

     

    Les statistiques des prédations de moutons par des loups sont fiables et agrégées à l'échelle du territoire, puisqu'elles donnent lieu à des indemnisations des éleveurs par l'Etat. Rien de tel pour les chiens errants, dont les attaques sont seulement relayées de temps en temps par la presse locale. Si quelques études ont été produites sur la question, aucune n'a fait totalement référence. En 2005, un rapport de Ken Taylor estimait que 30 000 moutons et 5 000 à 10 000 agneaux étaient tués par des chiens errants chaque année en Grande-Bretagne, où le loup est absent. En 2009, une autre étude de Jorge Echegaray et Carles Vila, publiée dans Animal Conservation, indiquait que les chiens non contrôlés peuvent être responsables d'attaques sur le bétail, "contribuant à l'image négative envers la conservation des loups", même si leur estimation est malaisée.

     

    "Les prédations des chiens, moins marquantes sur le plan psychologique que celles de loups, existent et sont souvent sous-estimées, estime le géographe et spécialiste des grands prédateurs Farid Benhammou. Malgré tout, quand le troupeau se situe dans un secteur où une meute est installée, il y a plus de chances que ce soit les loups."

     

    3/ « Oui, les dégâts des loups sur l’élevage sont très importants »

     

    Les attaques imputées au loup sont effectivement en augmentation en France : 6 786 bêtes ont été tuées en 2013, contre 5 848 bêtes en 2012 et 4 920 en 2011, selon les chiffres provisoires (pour l'an dernier) de la Direction régionale de l'environnement Rhône-Alpes, qui comptabilise les attaques au niveau national.

     

    Si le chiffre est important dans l'absolu (sans compter le stress sur les autres bêtes et le traumatisme des éleveurs, dont certains sont touchés de manière répétée), il l'est bien moins en valeur relative : ce sont ainsi 0,0008 % des 7,5 millions de brebis que compte le cheptel français qui ont été tuées par des loups. Et même en se limitant aux ovins situés dans les 24 départements où le loup a une présence permanente ou ponctuelle, à savoir 2,9 millions de têtes selon les chiffres de 2010 transmis par l'Institut de l'élevage, le pourcentage d'attaques reste extrêmement faible : 0,002 % des brebis ont été touchées (soit 2 sur 1 000).

     

    En comparaison, quelque 400 000 brebis meurent chaque année au niveau national de maladies, d'accidents sur les alpages, de la foudre, selon les estimations de France Nature Environnement. "Le loup peut, certes, être une contrainte de plus pour les éleveurs et les bergers, mais il ne représente pas une menace économique pour l’élevage ovin, qui doit faire face à des difficultés bien plus importantes", estime l'association. Par ailleurs, la moitié des brebis françaises finissent dans le circuit de l’équarrissage, selon FranceAgriMer.

     

    4/ « Oui, les éleveurs protègent leurs troupeaux, mais le loup s’adapte »

     

    Le loup est effectivement un animal intelligent. Mais les éleveurs sont loin de tous protéger leurs troupeaux – souvent en raison de pâturages difficiles d'accès ou trop vastes. Ainsi, en 2013, 1 434 "contrats de protection" avaient été engagés par des éleveurs avec financement partiel par l'Etat et l’Union européenne. Ce qui reste peu lorsque l'on sait que les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur et Rhône-Alpes, les plus touchées par les attaques, comptent à elles seules 6 000 exploitations, selon les chiffres du ministère de l'agriculture. "La cohabitation est aujourd'hui difficile en France car le savoir-faire face aux loups s'est perdu. Les éleveurs protègent moins leurs troupeaux que par le passé", estime Geneviève Carbone, ethnozoologue.

     

    5/ « Oui, les chiens de protection deviennent un vrai problème »

     

    Les chiens de protection des troupeaux, les Montagnes des Pyrénées, aussi appelés "patous", peuvent effectivement s'avérer agressifs "quand ils n'ont pas reçu la bonne éducation et le bon suivi technique", indique Farid Benhammou. "Dès qu'ils sont chiots, on doit les placer au milieu des brebis et agneaux, corriger leur comportement, et leur indiquer quelles sont les menaces pour les troupeaux, poursuit-il. C'est un moyen de protection efficace, mais qui n'est pas la panacée."

     

    6/ « Non, cela ne se passe pas bien avec les loups dans les autres pays européens »

     

    En Roumanie (où vivent 2 500 loups), en Espagne (2 000 spécimens) et en Italie (entre 500 et 800), les attaques de cheptel sont plus rares qu'en France. "Les loups n'ayant jamais disparu de ces pays, les éleveurs et populations y sont habitués", explique Farid Benhammou. Mais il est vrai qu'en Espagne, la cohabitation crée quelques tensions dans les nouvelles zones de colonisation du loup."

     

    Dans ce pays, comme le relève la brochure des éleveurs, 200 loups – soit 10 % de la population – sont légalement tués chaque année. "Pourquoi la France, seule avec l’Italie, s’enferre-t-elle dans le pari impossible d’un loup gentil qui comprendrait tout seul qu’il ne doit pas tuer les agneaux ?", questionnent les éleveurs français. En réalité, en France, le plan national loup 2013-2017 prévoit que 24 loups peuvent être tués chaque année, soit la même proportion de prédateurs qu'en Espagne. Reste, effectivement, que le quota n'est pas "rempli" (7 loups ont été tués en 2013), la procédure de tirs étant très encadrée et souvent difficile à mettre en œuvre. Sans compter qu'elle n'entraîne pas forcément les résultats d'"éducation" escomptés, les loups tués n'étant pas à coup sûr ceux responsables d'attaques.

     

    7/ « Oui, l’élevage de montagne résiste bien, si on ne lui impose pas le loup »

     

    "En 2013, dans un contexte de baisse des effectifs ovins dans les exploitations, la production ovine était inférieure de 3 % à celle de 2012", relève l'Agreste, le service de la statistique et de la prospective du ministère de l'agriculture, dans son rapport Ovins de février 2014. Cette baisse est régulière depuis vingt ans.

     

    "Ce repli est essentiellement le fait d’une perte de compétitivité de la filière française aussi bien en amont qu’en aval", dans un marché dominé par l’Australie et la Nouvelle-Zélande, relève FranceAgriMer dans sa Réflexion stratégique sur les perspectives de la filière viande ovine à l’horizon 2025, publiée en décembre dernier. Et l'office agricole français d'égrener les points faibles de la filière : performances techniques souvent insuffisantes (naissances insuffisantes et mortalité importante des agneaux), coûts de production élevés (souvent du fait du prix élevé des céréales) et manque d’organisation et de compétitivité des outils industriels. En résulte "une très faible rentabilité économique de l’élevage ovin" et un revenu moyen des éleveurs ovins parmi les plus bas des éleveurs. Résultat : 50 % de la viande ovine consommée en France provient des importations. Nulle part dans ce rapport n'est mentionné des difficultés des éleveurs dues aux attaques de loups.

     

    8/ « Oui, l’élevage de plein air est nécessaire pour les paysages et la biodiversité »

     

    Tant les ovins que les loups sont nécessaires aux écosystèmes des régions. "S'il n'y a plus de moutons en alpage, ce sont 300 à 400 espèces végétales et animales qui disparaîtront en une dizaine d'années", estime le Centre d'études et de réalisations pastorales Alpes Méditerranée (Cerpam). L'entretien des alpages par les éleveurs préserve le paysage de l'envahissement par les broussailles, prévient les feux de forêt, limite le danger des éboulements.

     

    Le loup, quant à lui, est considéré comme un régulateur écologique. "En s'attaquant d'abord aux animaux malades ou plus faibles, il contribue à la bonne santé d'une espèce et peut éviter des épidémies. Il aide par ailleurs à réguler les surplus de jeunes sangliers ou cervidés, qui peuvent menacer les forêts", explique Jean-François Darmstaedter, secrétaire général de Ferus, association de protection des loups.

     

    9/ « Oui, le loup coûte cher au détriment des priorités de la biodiversité »

     

    Effectivement, le choix de l'Etat de protéger le loup coûte cher. En 2011, le ministère de l'écologie a déboursé 1,5 million d'euros pour indemniser les éleveurs. A cette somme, il faut encore ajouter 6,3 millions d'euros de mesures de protection (gardiennage, chiens, enclos), soit 7,8 millions au total.

     

    10/ « Oui, le loup pourrait s'en prendre à nouveau à l'homme »

     

    Cela n'est pas l'avis des éthologues et historiens. "Les loups ne s'approchent pas des villages et sont invisibles la plupart du temps, explique Geneviève Carbone. Il y a eu quelques attaques sur l'homme, mais elles sont extrêmement faibles et surviennent dans des situations très précises, comme en Inde, où des jeunes enfants avaient été touchés quand ils étaient seuls et surtout très faibles. Il existera toujours un risque, comme avec les chiens." Il y a ainsi eu 33 décès en France entre 1990 et 2010 par morsures de chiens, selon les derniers chiffres publiés par l'Institut de veille sanitaire (INVS) en 2011.

     

    Audrey Garric

     

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    Photo : PATRICK PLEUL / AFP

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  • Bois Roscouré

    Dans le cadre de la gestion forestière du boisement de Roscouré et du Polder à Combrit, propriété du Conservatoire du littoral, la CCPBS met en vente du bois de chauffage sur pied au premier trimestre 2014.

     

    Le nombre limité de lots de coupe est limité. Toutes les demandes ne pourront être satisfaites en cas de dépassement.

     

    La coupe et le transport du bois de chauffage en milieu naturel sont parfois difficiles. Ceux-ci relèvent de la responsabilité et sont à la charge du bénéficiaire du lot de coupe.

     

    Le tarifs du bois de chauffage sur pied : 15 euros le stère.

     

    Si vous êtes intéressés, merci de vous inscrire par courrier électronique info@cc-pays-bigouden-sud.fr auprès de la CCPBS avant le vendredi 17 janvier 2014.
    Un tirage au sort pour attribuer les lots de coupe aura lieu avant la fin janvier.Secteurs concernés par la vente de bois sur pied
    Secteurs concernés par la vente de bois sur pied
    Source : CCPBS -2012

     

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