• Espèces déterminantes pour la réalisation des inventaires ZNIEFF en Bretagne. partager sur facebook partager sur twitter

    L’ inventaire ZNIEFF, en cours de révision en Bretagne, s’articule autour de listes d’espèces animales et végétales à forte valeur patrimoniale dite « liste d’espèces déterminantes ».
    La construction de ces listes repose sur plusieurs critères : statut légal des espèces et une série de critères écologiques (endémisme, rareté, degré de menace, représentativité...). A l’initiative de la DREAL elles sont élaborées par des experts selon une méthode de travail homogène définie par le service du patrimoine naturel du Muséum d’histoire naturelle, conduites et validées par les membres du CSRPN (Conseil Scientifique Réginal du Patrimoine naturel) de Bretagne, puis approuvées par le Muséum National d’Histoire Naturelle.
    Les listes sont évolutives et réévaluées périodiquement sur requête de la DREAL ou du CSRPN.


    • Objectifs de la liste des espèces déterminantes :
      La désignation d’une ZNIEFF repose sur la présence de biocénoses et d’espèces à fort "intérêt patrimonial". Pour répondre au double souci de renforcement de l’argumentation des ZNIEFF et de transparence de la procédure de validation, l’objectif premier de la liste des espèces déterminantes est de présenter, pour chaque site, les taxons ayant conduit à l’identification de la ZNIEFF.

    Qu’est-ce qu’une espèce déterminante ?
    Le Guide méthodologique pour la modernisation de l’inventaire ZNIEFF (Maurin et al, 1997) mis à jour en 2007, propose la définition suivante :

    « Cette liste d’espèces dites " déterminantes " regroupe :

    les espèces en danger, vulnérables, rares ou remarquables répondant aux cotations mises en place par l’UICN (Union Internationale de Conservation de la Nature) ou extraites de livres rouges publiés au niveau national, régional ou à l’échelle du département,
    les espèces protégées au plan national, régional, ou faisant l’objet de réglementations européennes ou internationales lorsqu’elles présentent un intérêt patrimonial réel au regard du contexte national et régional,
    les espèces à intérêt patrimonial moindre mais se trouvant dans des conditions écologiques ou biogéographiques particulières, en limite d’aire ou dont la population est particulièrement exceptionnelle par son effectif, sa qualité, ... »

    • Conditions d’éligibilité des espèces déterminantes :
      Ne peuvent être retenues comme déterminantes que des espèces autochtones, ou des espèces d’implantation récentes occupant rapidement une aire importante :
      • les espèces autochtones : celles dont la présence en France est connue depuis des périodes fort anciennes et admises par tous comme des espèces indigènes ou apparues plus récemment mais spontanément.
      • les espèces d’installation plus récente mais occupant déjà une aire importante, n’ayant pas de comportement déprédateur notable et s’étant parfaitement mêlées aux combinaisons floristiques, faunistiques sans perturber le fonctionnement des communautés

    Seules seront retenues les espèces fréquentant régulièrement le site. Les espèces n’ayant qu’une fréquentation occasionnelle, même si elles ont un fort intérêt patrimonial, sont écartées. Une ZNIEFF ne peut être caractérisée par la présence occasionnelle (voire aléatoire) d’une espèce.

    Les espèces retenues comme déterminantes sont principalement des espèces sédentaires. Pour les espèces hivernantes ou migratrices, une analyse des effectifs présents sur chaque site identifié permet de les considérer ou non comme déterminantes.

    • Critères de choix des espèces déterminantes :
      • Rareté

    Les critères d’abondance ou d’aire de répartition sont des facteurs déterminants de la fragilité du statut d’une espèce. Ils offrent donc une base forte pour l’identification des espèces déterminantes et constituent un des premiers critères de sélection de ces espèces.

    Les degrés de rareté peuvent être évalués au niveau international ou national ainsi qu’au niveau régional. L’appréhension de cette rareté est aussi, dans certains cas, menée à l’échelle une " zone biogéographique ".

      • Degré de menace

    Outre la rareté des espèces, leur niveau de menace fait bien entendu partie des critères essentiels à prendre en compte.

    L’UICN propose six catégories de menace pour l’établissement de listes rouges basées sur le risque d’extinction plus ou moins grand de l’ensemble des taxons (taxons éteints exclus) :

        • Gravement menacés d’extinction (CR) : Les taxons de cette catégorie sont confrontés à un risque d’extinction à l’état sauvage extrêmement élevé et à court terme.
        • Menacés d’extinction (EN) : Sans être "Gravement menacés d’extinction", ces taxons sont néanmoins confrontés à un risque d’extinction à l’état sauvage très élevé et à court terme.
        • Vulnérables (VU) : un taxon est "vulnérable" lorsqu’il est confronté à un risque d’extinction à l’état sauvage élevé et à moyen terme.
        • Faible risque (LR) : l’évaluation du taxon, sur la base de données documentées, montre qu’il ne remplit aucun des critères des catégories précédentes.
        • Insuffisamment documenté (DD) : l’information disponible n’est pas suffisante pour évaluer le risque d’extinction du taxon.
        • Non évalué (NE) : se dit d’un taxon qui n’a pas été confronté aux critères proposés.

    Le risque d’extinction des catégories CR, EN et VU est évalué à partir des connaissances sur la réduction des effectifs connus des populations (au cours des dix dernières années ou trois générations, ou projetée pour les dix années à venir) ou sur la réduction de l’aire de répartition (zone d’occurrence / zone d’occupation) du taxon, ou encore lorsque le taxon a une très faible abondance combinée à un déclin de ses populations. Les trois degrés de menaces sont caractérisés par des taux plus ou moins forts de régression.

    Cette cotation a été élaborée pour une analyse du contexte mondial, les critères devant s’appliquer à l’ensemble des populations à l’échelle de la zone géographique d’occupation d’un taxon. L’UICN prépare actuellement un protocole permettant d’appliquer ces critères par rapport au contexte national, voire régional : il sera utile d’intégrer ultérieurement cette démarche pour la Bretagne.

    Les catégories "Gravement menacé d’extinction", "Menacé d’extinction" et "Vulnérable" correspondent tout à fait aux préoccupations de l’inventaire ZNIEFF. Les taxons répondant à l’une ou l’autre de ces trois catégories, au niveau mondial, européen, français ou régional seront retenus dans la liste régionale des espèces déterminantes.

    Si certaines espèces, apparemment menacées au plan global (menace internationale, européenne, nationale) sont présentes et prospèrent sur le territoire d’une région, il convient de les inscrire sur la liste régionale des espèces déterminantes .

      • Statut de protection

    L’inscription des espèces au titre de textes internationaux (Convention de Berne, Directive Habitat) ou nationaux (arrêtés de protection de biotope) témoigne de la sensibilité de l’espèce à l’exploitation et/ou à la dégradation des habitats. Ces éléments constituent des critères d’appréciation à prendre en compte pour l’identification des espèces déterminantes. L’inscription sur la liste nationale des espèces protégées ne peut constituer, à lui seul, un motif d’inscription sur la liste des espèces déterminantes. Par exemple, pour les oiseaux, cette liste reprend toutes les espèces non chassables ou non nuisibles, soit la très grande majorité de notre avifaune.

    in"www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr"

    Google Bookmarks

    Tags Tags : , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :