• Clapage. 400 manifestants aux côtés des marins pêcheurs

    Quelque 400 personnes ont manifesté, hier matin, à Loctudy, contre les opérations de clapage des boues de dragage du port. Et si quelques fumigènes ont été allumés en signe de protestation, aucun débordement n'a été à déplorer.

    Clapage. 400 manifestants aux côtés des marins pêcheurs

    En organisant hier, en fin de matinée, cette manifestation contre le clapage, l'association des pêcheurs professionnel du littoral (APPL) entendait compter ses forces. Pari réussi puisque quelque 400 personnes ont manifesté aux côtés des pêcheurs pour demander l'arrêt des opérations de clapage des boues de dragage du port de Loctudy.

    Pêcheurs, population et... des élus

    Derrière une même banderole explicite - « Non au clapage, la mer n'est pas une poubelle » - c'est toute une profession qui a fait corps. Des pêcheurs qui, dès la veille, étaient venus amarrer leur bateau dans le port de Loctudy. Dans la foule des manifestants, au côté de la population, il avait aussi des représentants de partis politiques, d'association et de rares élus. Comme Daniel Le Balch, présent à titre personnel mais aussi au nom du conseil municipal du Guilvinec. « Il faut savoir d'où l'on vient et ce qui a fait la richesse du pays », explique-t-il. Ou encore Robert Bouguéon, ancien président du comité local, pour qui « le clapage est une aberration ». Il dit en vouloir « aux politiques qui se sont moqués de nous, nous ont jamais écoutés » et trouve « malhonnête » que « les élus n'ont pas le courage de venir s'expliquer ».

    Des pêcheurs « blousés »

    Dans un silence presque pesant, le cortège s'est rendu du port de plaisance vers la mairie. Devant une foule compacte, Jean-Paul Biger, président de l'APPL, n'a pas mâché ses mots. Évoquant les « pseudos marins triés sur le volet » pour appuyer un « dossier vaseux » qui a abouti à « un sinistre chantier » marqué par « le nom respect du cahier des charges ». S'appuyant sur les « 3.000 signatures » recueillies par la pétition, « nous sommons de stopper immédiatement le clapage », a-t-il lancé. Et, plus pondéré, Jean-Jacques Tanguy, président du comité départemental des pêches, d'expliquer que les pêcheurs « ont été blousés comme les autres ». Des pêcheurs qui veulent « que le fond soit remis en état comme avant » et qui souhaitent « se mettre autour d'une table ». Ils regrettent de « ne pas être pris au sérieux » et l'absence de « contact avec le conseil général ».

    Une délégation reçue en mairie

    Vers midi, une délégation de pêcheurs a été reçue en mairie par trois adjoints, dont Loïc Le Dréau, le premier adjoint. Fumigènes et feux de détresse, témoins visibles de la colère qui grondent, colorent alors le ciel. « Le dialogue n'a rien donné », souligne à la sortie, Jean-Paul Biger. « Ils ont conscience que le cahier des charges n'est pas respecté mais, comme ils ne sont pas décisionnaires, ils continuent ». Selon la délégation, les élus auraient toutefois rendez-vous dès lundi matin avec le conseil général pour évoquer la situation et « faire remonter les informations ». Quant aux pêcheurs, ils vont continuer à demander l'arrêt du clapage. Un message qui s'affichera d'ailleurs tout l'été sur les bateaux. Histoire que la belle saison ne relègue pas leur combat au second plan.

    • Stéphane Guihéneuf avec Patrick Théallet "Le Télégramme"
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