Funes, câbles qu'utilisent les pêcheurs professonniels, abandonnés au fond de l'eau, se retrouvent objets d'interrogation maintenant que le dragage du chenal du port de Loctudy, les mettent pleine lumière. Mer propre ?

La troisième phase des travaux de dragage des ports de Loctudy et Lesconil est déjà terminée. Commencé lundi dernier, l'écrêtement des 3.000 m³ de sédiments provenant du banc de sable du chenal du port de Loctudy, face au phare de Langoz, a été mené tambour battant par l'entreprise Merceron, qui a rempli son contrat une semaine avant le terme prévu des travaux. De grands monticules de sable recouvrent aujourd'hui le terre-plein du port de plaisance.

« L'arroseur arrosé ? »

À leur pied s'amoncellent quantité de macrodéchets également sortis du chenal. Leur origine ne laisse aucune place au doute, car il s'agit de funes, les câbles en acier reliant chalut et chalutier. Des dizaines, voire des centaines de mètres de câbles rouillés « pêchés » dans le chenal d'accès du port. Et encore, d'autres câbles, beaucoup trop longs pour être remontés par la pelle hydraulique gisent toujours au fond du chenal. Un « spectacle » qui ne manque pas d'interpeller Loctudistes et vacanciers de passage. « Ça vient d'où » interroge un touriste venu prendre le passeur pour l'Ile-Tudy ? « Du banc de sable, à la sortie du port ». « Ils auront quand même du mal à mettre ça sur le compte des plaisanciers ! », ironise un troisième. « Ouais, la mer n'est pas une poubelle ? Ben là, c'est l'arroseur arrosé ! ».

Joël Piété, le maire ne commente pas

Joint samedi après-midi, le maire Joël Piété n'a pas souhaité s'exprimer, « pour ne pas jeter de l'huile sur le feu », a-t-il ajouté. Selon la capitainerie du port de plaisance, une délégation du conseil général est passée prendre des photos de cette « pêche miraculeuse » qui fait apparaître au grand jour la réalité de certaines pratiques qui tranchent avec les slogans de façade. Des câbles dans la passe de Langoz. Des pneus, bouteilles en tout genre, arbre de transmission, déchets plastiques sur les zones de clapage des Petits bancs et Hauturiers. La mer n'est pas une poubelle.

• Patrick Théallet "Le Télégramme"

NDLR : C'est ce qui doit en principe rejoindre l'arrière dune du Treeustel !!!