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Dragage. Fin des extractions la semaine prochaine
Le dragage du port se poursuit au rythme souhaité par le conseil général. Il annonce une fin des extractions de vases la semaine prochaine.
Bottes obligatoires! Pour leur deuxième réunion, c'est au milieu des tas de vase qu'étaient conviés, hier, les membres du comité de suivi du dragage du port. Guidés par Michaël Quernez, vice-président du conseil général et Xavier Rasseneur, chef du service maritime départemental, ils ont suivi les différentes étapes de l'opération entamée début décembre.
Fin des extractions dans une semaine
Malgré un mois de retard, le chantier se déroule suivant le rythme souhaité. «Les extractions de vase seront terminées le 24février» annonce Xavier Rasseneur en désignant le bassin du Moros, fermé par un rideau en géotextile de 90m de long. C'est l'une des innovations de ce chantier présenté comme unique en France. Un procédé de confinement qui, selon lui, a prouvé son efficacité en permettant «l'abattement de 85% des matières en suspension». Au final, le volume total de sédiments à extraire, estimé à 8.000m³, sera légèrement revu à la baisse. À ce jour, 6.000
m³ ont déjà été déposés sur le terre-plein du quai Est. Une impressionnante zone de traitement où le ballet des machines est incessant.
Premiers camions vers Combrit
Une fois déshydratés, c'est sur cet espace que les sédiments sont solidifiés à l'aide de ciment avant d'être chargés dans des camions à destination de Ty Coq. Deux transports en direction de Combrit ont été menés depuis la semaine dernière. Ils se poursuivront jusqu'à la mi-mai, date programmée de la fin du chantier. C'est aussi sur le quai Est que se dresse l'unité de traitement des eaux, une autre innovation présentée aux membres du comité de suivi. «Les analyses quotidiennes se traduisent pas des chiffres bien en dessous des niveaux de rejets autorisés par l'arrêté préfectoral» se satisfait encore le chef du service maritime. Satisfaction partagée, pour l'instant, par les membres de Bretagne Vivante qui restent dans l'attente d'autres résultats, ceux des prélèvements supplémentaires effectués à leur demande dans le bassin, des sédiments bruts collectés à une profondeur de 6,50m.
Valorisation: une étude en cours
D'autres échantillons sont eux aussi à l'étude, cette fois dans le cadre du programme Setarms qui réunit la plupart des ports de la Manche. L'équivalent d'un mètre cube de vases concarnoises va être traité et transformé en sous-couche routière dans une carrière test, propriété de l'entreprise Eurovia. Une étude sur les filières de valorisation dont le conseil général espère des conclusions satisfaisantes pour ses futurs dragages.
223.610 EUR de la part de l'Europe
«Cette opération a le coût de l'exemplarité» a commenté Michaël Quernez, heureux d'annoncer une contribution financière de l'Europe. Elle versera 223.610 EUR pour cette opération dont le coût total, 1,1MEUR, est pris en charge à plus de 50% par le Département. Le reste, 450.000 EUR, sera couvert par l'État, ancien propriétaire du port. «Ce n'est certainement pas un solde de tout compte» a-t-il ajouté en rappelant que cet apport «ne correspond qu'à la moitié de ce qu'il (l'État, NDLR) avait budgété pour le désenvasement total du port, avant d'en confier la concession au département».- Stéphane Cariou in "Le Télégramme"
Tags : dragage, fin, extractions, concarneau, combrit, boues
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