« Je suis déjà intervenu lors du premier test réalisé en 2014, et aujourd'hui, avec la pose de centaines de pieux, je souhaite à nouveau faire part de quelques observations, conjointement avec les élus municipaux de Fouesnant pour tous, explique Gérard Mével, conseiller régional socialiste. La protection par enrochement, choisie pour Mousterlin-est il y a 30 ans, est un échec. Ici comme ailleurs, la fragilité des extrémités dunaires a été accentuée. En croyant sauver un secteur, on en bouleverse d'autres ».
L'élu ne reproche pas tant la solution mise en oeuvre que « le manque total de concertation avec les citoyens et les acteurs concernés : experts, scientifiques, entreprises innovantes, même s'il faut reconnaître la conversion de la municipalité aux méthodes douces... »
Cette dernière affirme avoir constaté des résultats « particulièrement encourageants » sur le test de février 2014, « mais un phénomène identique a pu être constaté dans les secteurs dunaires sans protection rocheuse comme à Kerler. Il est hasardeux de tirer des conclusions sur un si petit échantillonnage ».
Il ne reste donc plus qu'à observer l'action dans le temps. « La protection du littoral nécessite une vision globale : gestion intégrée pour freiner l'érosion, rechargement périodique de sable, maîtrise de l'urbanisme et enfin respect du plan de risque de submersions marines devant figurer dans les documents d'urbanisme ».
Mohamed Rihani, élu d'opposition, complète : « il n'y a pas eu d'appel d'offres, les entreprises locales n'ont pas été consultées alors qu'elles en avaient la capacité et se sentent mises à l'écart. D'autre part, il y a encore des constructions dans les zones à forts risques de submersion. Nous serons attentifs à ce que le PLU, en cours d'élaboration, respecte le plan de prévention des risques ».