• En pourparlers depuis dix ans, les travaux de dragage des ports de pêche et plaisance de Loctudy et Lesconil vont démarrer d'ici un mois, à Loctudy. L'heure est à la préparation du matériel qui arrive sur le site.

    Dragage des ports. Place aux préliminaires

    Les deux pelleteuses, qui serviront au balayage et dragage des ports, sont arrivées en milieu
    de semainedernière au port de plaisance de Loctudy. Dont une de 120 tonnes, en pièces détachées.

    Avant le chantier, c'est déjà le chantier. C'est qu'il faut bien préparer le matériel et la tâche peut demander une certaine précision. Une grue, qui porte un bras de 23 m de long et 22 tonnes, destinée à être accroché à une pelleteuse de 120 tonnes, une fois tout appareillée, forcément, c'est délicat. À Loctudy, l'arrivée, même en kit, des engins de chantier marque l'entrée dans une phase concrète des travaux de dragage des ports de pêche et plaisance de Loctudy et Plobannalec-Lesconil. À terme, en février 2014, près de 165.000 m³ de sédiments non pollués (143.000 m³ retirés à Loctudy et 22.000 m³ à Lesconil) auront été immergés en mer sur les sites « Hauturier » et « Petit banc ». Puis, 625 m³ considérés comme pollués, mais non dangereux, extraits au pied des cales de Loctudy, seront stockés sur le site de Ty-Coq à Combrit. Enfin, 3.000 m³ non pollués et valorisables, issus du chenal d'accès au port de Loctudy, conforteront les dunes du Treustel, toujours à Combrit (Le Télégramme du 30 janvier).

    Macrodéchets

    Pour les sédiments destinés à être immergés, c'est la société vendéenne Merceron TP qui s'y colle. Et la première étape va consister à ramasser, trier, stocker les macrodéchets, à savoir « les ferrailles, amarres, câbles, cuves, morceaux de filets et tout ce qui a pu tomber au fond du port de pêche », détaille Michel Guéret, ingénieur des travaux. Le balayage doit commencer début mars dans le port de pêche de Loctudy, suivi dans la foulée d'un premier dragage du port de plaisance. En attendant, les ouvriers de Merceron TP oeuvrent à la préparation d'un matériel imposant. Deux pelleteuses sont arrivées en milieu de semaine dernière à Loctudy, l'une de 60 tonnes en état de fonctionnement et l'autre de 120 tonnes et pour laquelle il a fallu remonter chenilles, passerelle, cabine, bras... Ces pelleteuses seront embarquées sur deux barges qui arriveront par la mer, depuis La Rochelle, d'ici fin février. Un chaland fendable est également attendu en provenance des Sables-d'Olonne. C'est lui qui acheminera les sédiments vers les sites d'immersion. Les macrodéchets seront, eux, stockés sur une plateforme étanche en béton de 200 m³, qu'il convient aussi d'aménager.

    Une année de travaux

    Selon le calendrier établi, il faudra une année pour mener à bien ces travaux de dragage. Une durée qui prend en compte des contraintes réglementaires définies par arrêté préfectoral parmi lesquelles : une dispersion des sédiments limitée à 1.000 m³/jour ; des dragages qui ne peuvent avoir lieu qu'au gisant (à marée descendante) dans le port de plaisance et entre trois heures avant et trois heures après la basse mer dans le port de pêche ; une immersion interdite en juillet et août... Et aussi le rangement du matériel et le nettoyage du chantier. Car après le chantier, ce sera aussi un peu le chantier.

    • Stéphanie Biju "Le Télégramme"
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  • Direction generale des infrastructures des transports et de la mer
    Guide méthodologique - 134 pages

    Ce Guide méthodologique a été élaboré en concertation avec les acteurs de la mer et du littoral. Il est une référence pratique et opérationnelle pour la mise en œuvre des suivis environnementaux des opérations de dragage et d’immersion de déblais de dragage en milieu marin et estuarien.

    Télécharger :
    Suivis environnementaux des opérations de dragage et d’immersion : guide méthodologique (PDF - 3.5 Mo)

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  • Chaque année, 40 millions de mètres cubes de sédiments dragués dans les ports ou les estuaires sont rejetés en mer. Sur toutes nos côtes, et toutes nos baies, ce que l’on appelle le « clapage » (synonyme de rejet en mer) des sédiments dragués suscite le débat… pour ne pas dire polémique. Sur le sujet, vous pouvez revoir l'enquête de Littoral, signée Ariel Nathan.


    Que contiennent ces boues ? Sont-elles aussi inoffensives qu’on veut bien nous le dire ? Ou bien, risquent-elles de nous empoisonner ? Et si oui, pourquoi ne développe-t-on pas plus largement d’autres techniques de recyclage ?


    Entre les écologistes, les pêcheurs, les élus locaux, et les responsables des ports, chacun a naturellement tendance à prêcher pour sa paroisse. Il y a les raisons de l’économie, et les préoccupations de l’environnement, et il n’est pas toujours facile de dessiner la vraie frontière entre fantasme et danger réel.

    Dans le Calvados, la polémique sur le projet de rejet des boues du port de Rouen en mer semble enfin s’apaiser. Pourtant, à l’automne 2010, les élus du Calvados étaient remontés et manifestaient fortement leur inquiétude, quant au rejet des vases draguées dans la Seine sur le secteur dit du « machu ».
    Le commissaire enquêteur vient de donner son feu vert à l’ouverture de cette zone, et c’est une autorisation valable pour deux ans… Reportage d'Alexandra Huctin et Cyril Duponchel. Montage Xavier Gérard.


    SOMMAIRE

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  • L’arrêté préfectoral autorisant le rejet en mer dans une zone Natura 2000 des vases qui seront issues du dragage des ports de Loctudy et de Lesconil est-il conforme à la réglementation européenne ? C’est ce que voulaient vérifier trois associations de protection de l’environnement (Bretagne Vivante, Eaux et Rivières et France Nature environnement) en déposant une plainte devant la commission européenne.

    Travaux

    Elles ont abandonné cette idée : « La plainte n’aurait pas été examinée avant que le tribunal administratif ne tranche l’affaire sur le fond, en France », explique un représentant d’Eaux et rivières de Bretagne.

    Les travaux de dragage des ports par le conseil général doivent démarrer au premier trimestre 2013. Rien ne dit que le tribunal examinera l’affaire d’ici-là. in "Ouest-France"

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  • Les premiers engins débuteront le dragage du port de Concarneau (Finistère) courant octobre. Ce mois de septembre est donc réservé à la préparation du chantier (notes techniques, réalisation des plans…) L’objectif est de retirer 1,50 mètre de vase le long des deux quais de la réparation navale afin de permettre aux grosses unités d’accoster, ce qui devient de plus en plus problématique. « Les travaux dureront au maximum six mois », assure le conseil général, financeur du projet de dragage. in "Ouest France"

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  • Suite à la dernière réunion du comité de suivi du dragage du bassin du Moros, l'association Bretagne Vivante dresse le bilan de ces opérations, en apportant quelques recommandations. En voici les principaux extraits.

    Bretagne Vivante commence par des chiffres: «Au total ce ne sont que 6.565m³ (au lieu de 8.000m³ envisagés) qui ont été dragués. Mais on a extrait 347t de macrodéchets (en tous genres: ferraille, chariots, vélos...): impressionnant pour une telle surface, ce qui montre l'image que la population peut avoir de la mer et des ports: celle d'une décharge».

    Le tributylétain, principal polluant

    L'association indique qu'elle s'est intéressée au niveau de contamination des sédiments dragués, à la qualité des eaux de ressuyage rejetées dans le port et la qualité du stockage à Combrit, tout en rappelant que «le projet se voulait exemplaire». «La pollution des sédiments était due, principalement (hors chlorures), au cuivre, au zinc et surtout au TBT (tributylétain). Il a été confirmé que les niveaux atteints ne permettaient pas de les classer "déchets inertes" mais plutôt "déchets non dangereux"». D'où ce choix: «Soit les décontaminer pour les valoriser, soit les stocker dans un centre «spécifique», les centres de classe 2 n'étant pas adaptés à cause des taux très élevés de chlorures». Et Bretagne Vivante d'expliquer que «pour la première solution applicable éventuellement dans l'avenir, 30m³ ont été envoyés à Caen pour le programme expérimental Setarm d'utilisation en technique routière». Les résultats diront si ces sédiments seront un jour valorisables.

    Une contamination très en-dessous des seuils

    Bretagne Vivante évoque ensuite le dragage lui-même. «La technique du rideau pour le confinement dans le bassin devra être améliorée (problèmes de rigidité et de colmatage)», note-t-elle. D'autre part, «pendant le traitement à quai, les niveaux de contamination des eaux rejetées dans le port, grâce aux filtres à charbon, ont été très en-dessous des seuils imposés par l'arrêté préfectoral, sauf ponctuellement en mars (pour l'arsenic en particulier), ce qui a entraîné le changement des filtres». Mais pour l'association, «le principal problème s'est manifesté pendant les opérations de remplissage du casier de Ty Coq. Le casier est alors ouvert et les eaux récupérées dans le bassin de rétention étaient beaucoup trop chargées en TBT pour respecter l'arrêté préfectoral d'autorisation de rejet dans le milieu naturel. Il a donc été installé une unité de traitement par osmose inverse pour filtrer les 1.600m³ du bassin de rétention.»

    «Limiter les pollutions en amont»

    L'association affirme que, globalement, «tout a été mis en oeuvre pour que l'arrêté d'autorisation soit respecté, mais que les niveaux de pollution atteints, particulièrement en TBT, entraînent la mise en place de technologies normalement utilisées pour l'eau potable et non pour les eaux usées». Pour elle, il est urgent de limiter les pollutions en amont, sur les quais. «Le non-respect des réglementations pour la protection de l'environnement sur le port se traduit par des coûts et surcoûts importants pour la collectivité». Et de conclure: «Le bassin du Moros n'est pas la partie la plus contaminée du port et l'on sait donc ce à quoi il faut s'attendre pour les dragages à venir».

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  • Les travaux de désenvasement des ports de plaisance et de pêche de Loctudy et de Lesconil pourraient démarrer au cours du premier trimestre 2013. Le conseil général, qui porte le projet, devrait pouvoir attribuer les marchés dans les mois qui viennent. Chargé des ports au conseil général, Mickaël Quernez envisage de créer un comité de suivi des travaux pour poursuivre l'information et la concertation avec les acteurs. Les travaux devraient durer plus d'un an. L'opération de clapage en mer des 165 000 mètres cubes de vases issues du dragage ont fait l'objet de plusieurs recours de la part du Comité régional des pêches et de trois associations de protection de l'environnement, pour annuler l'arrêté préfectoral d'autorisation. Ils ont été rejetés, mais l'affaire n'a pas encore été examinée sur le fond par le tribunal administratif. in "Ouest France"

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